M. Serge Miville
Recteur, Université de Sudbury
M. Miville,
Les évènements de la dernière année à l’ancienne Université Laurentienne ont été pour moi et ma famille bouleversants et troublants. Mes liens avec cette institution et la communauté francophone de Sudbury sont profonds même si j’ai quitté la région depuis plus de 14 ans.
Je suis native de Sudbury, diplômée de cette institution, ancienne directrice du Centre familial laurentien/Laurentian Child and Family Centre (première garderie sur le campus) et membre fondatrice de la garderie francophone Touche-à-tout sur le campus.
De plus, l’éducation postsecondaire en français a toujours occupé une place importante dans ma vie professionnelle. J’ai œuvré 23 ans dans le domaine de l’éducation, plus précisément, en tant que professeure et ensuite administratrice dans le milieu collégial, dont neuf ans au Collège Boréal en tant que cadre supérieur. Avant même que Boréal n’accueille ses premiers étudiants, j’ai contribué à l’élaboration du cadre académique pour les programmes en sciences humaines qui allaient être offerts à la grandeur du Nord de l’Ontario.
C’est grâce à mon expérience de gestionnaire d’une institution entièrement francophone que je veux joindre ma voix à toutes celles qui appuient la proposition de l’Université de Sudbury de devenir une institution universitaire de langue française, par et pour les francophones.
La preuve a été amplement faite qu’une institution par et pour les francophones répond le mieux aux aspirations des communautés qu’elle sert. Je peux citer ici la performance remarquable du Collège Boréal qui, depuis sa création, se démarque par l’innovation dans son enseignement, l’intégration des technologies, sans parler de son classement annuel parmi les premiers dans les indicateurs de rendement des institutions collégiales de la province.
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que l’Université de Sudbury, appuyée comme il se doit par la province, pourra devenir cette institution universitaire dont nous avons tant besoin. L’entêtement de Laurentian University à refuser de reconnaître cette réalité ne fait que démontrer qu’elle n’a pas à cœur les intérêts des francophones.
Je suis de tout cœur avec vous dans vos démarches pour faire aboutir ce projet si nécessaire.
Carmen Vincent
Ancienne cadre du Collège Boréal
Et toujours fille du Nord
C.C. Coalition nord-ontarienne pour une université de langue française
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