CONTEXTE

Le 1er février 2021, la Laurentian University de Sudbury a entamé une procédure de restructuration sous supervision judiciaire en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. C’est dans ce contexte qu’elle a choisi de sabrer des programmes d’études et de rompre ses liens avec ses universités fédérées, soit l’Université de Sudbury et les universités Thorneloe et Huntington. Ces mesures mettent en danger le maintien de nombreux programmes d’études, notamment autochtones et francophones, en plus de la vitalité de nos communautés et de notre région. Ces coupes résultent d’années de sous-financement chronique des programmes de langue française à Laurentian U. et au manque de gouvernance des francophones de l’institution sur leurs propres programmes.

QUI SOMMES-NOUS ?

La Coalition nord-ontarienne pour une université de langue française, ou tout simplement « la Coalition », rassemble d’innombrables individus, organismes et institutions de tous les horizons (en arts et culture, en santé, en éducation, etc.) du Grand Sudbury et du Nord de l’Ontario. La Coalition est née d’une initiative de PlanifSudbury, une table de concertation pour les acteurs francophones dans divers secteurs du Grand Sudbury, en réponse aux impacts néfastes qu’auront les coupes opérées dans les dépenses de la Laurentian University sur l’ensemble de la communauté francophone de la région. La Coalition a formulé une liste non exhaustive de demandes. Entre autres, elle propose :

  1. Que toute la programmation de langue française de la Laurentienne, autant celle qui a été coupée avec l’annonce du 12 avril 2021 que celle qui demeure en place, soit transférée de façon intégrale et immédiate à l’Université de Sudbury. Cette institution gardienne aurait le pouvoir de décerner des diplômes.
  2. Que le gouvernement provincial intervienne et déclare qu’il va s’assurer que la programmation de 2021-2022 de la Laurentienne aille de l’avant comme prévu et qu’il suspende les coupes annoncées ; qu’il trouve le financement nécessaire pour appuyer Laurentian U. et calmer ses créditeurs, tout en facilitant le transfert des programmes susmentionnés.
  3. Qu’une Commission de mise en œuvre provinciale soit mandatée d’identifier une structure pour la livraison de l’éducation universitaire en langue française dans le nord et de déterminer le contenu (la programmation) et le milieu de vie et d’apprentissage d’une telle institution. Elle aurait pour tâches : 1) De faire des recommandations sur la forme et le contenu d’une institution homogène dans le nord, notamment mais pas exclusivement à partir d’études des besoins ; 2) De porter une attention particulière aux besoins actuels et futurs des étudiant.e.s dans l’élaboration de la programmation, en s’assurant de la pleine participation des jeunes à ses travaux ; 3) D’examiner les relations que pourrait/devrait entretenir cette institution avec d’autres institutions de langue française (U. de Hearst, Université de l’Ontario français) ou bilingues (U. d’Ottawa, Collège universitaire Glendon) ; 4) D’examiner toutes les possibilités (structurelles et de contenu) et de faire les recommandations qui s’imposent en vue de renforcer et de pérenniser l’offre de programmes universitaires en français en Ontario ; 5) De dresser un état des lieux du postsecondaire de langue française en Ontario ; 6 ) De proposer une structure de gouvernance ; 7) De proposer une structure de financement, un niveau de services et un niveau de financement ; 8) De recommander des stratégies pour la promotion des programmes universitaires en langue française en Ontario auprès des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes et de la clientèle internationale potentielle ; 9) De développer un plan de transition entre l’offre de programmes provisoire en langue française et l’ouverture de l’Université de langue française pour le Nord.
  4. Que soit reconnue l’importance des programmes d’études autochtones offerts depuis plus de 40 ans à l’Université de Sudbury, un des plus vieux au pays, et que des démarches soient prises en appui aux communautés autochtones en vue d’assurer la pérennité de ces programmes.

COMMENT APPUYER LE TRAVAIL DE LA COALITION ?

Devant une crise de cette ampleur, il n’est pas toujours évident de savoir par où commencer. C’est pour cela que nous avons rassemblé des ressources et pistes d’actions concrètes, accompagnées d’exemples, que tu puisses prendre afin d’appuyer notre travail et de vous faire entendre.

Rédige une lettre : la lettre permet de rejoindre directement les personnes concernées, qu’il s’agisse de politiciens ou de gestionnaires. On peut également rédiger une lettre ouverte ou une lettre à l’éditeur, destinée à la communauté en son ensemble ou à une personne à particulier, qu’on envoie aux médias dans l’objectif qu’elle se fasse publier.

Adopte une résolution : tu es membre d’un organisme franco-ontarien ? Ton agence privée offre des services en français ? Tu travailles dans une coopérative ? Demande à ton conseil d’administration d’adopter une résolution pour nous appuyer. Ça pourrait ressembler à ça:

  • MON ORGANISME appuie la Coalition nord-ontarienne pour une université de langue française à Sudbury ainsi que l’Université de Sudbury dans leurs démarches pour obtenir une institution postsecondaire par, pour et avec les francophones. Les gouvernements doivent assurer un financement adéquat sur plusieurs années afin de permettre aux institutions d’offrir des programmes qui répondent aux besoins de la communauté francophone à court, moyen et long termes.

ou encore:

  • NOM DE L’ORGANISME appuie la Coalition nord-ontarienne pour une université de langue française à Sudbury et l’Université de Sudbury. Nous avons besoin d’une université de langue française pour notre communauté. Nous demandons aux gouvernements de fournir rapidement le financement nécessaire pour que ce rêve devienne réalité.

Rédige une plainte formelle : la plainte formelle va plus loin que la lettre. Elle déclenche un processus légal où les responsables du bureau chez qui on dépose la plainte examinent si les décisions de la Laurentian U.ou des gouvernements ont enfreint tes droits et les protections légales qui te sont offertes en tant que francophone. Une plainte formelle doit obligatoirement recevoir une réponse de la part de ceux auprès de qui elle a été déposée ; on communiquera donc avec toi pour te dire si ta plainte sera entendue ou non.

Sois présent.e et bruyant.e en ligne : la façon la plus simple et facile d’appuyer le travail de la Coalition est d’utiliser les médias sociaux. Tu peux te servir de tes comptes ainsi que tes réseaux personnels et professionnels pour partager tes opinions et pour faire circuler les messages qui viennent de la Coalition.

  • Visite le site web de la Coalition pour vous tenir au courant de ses activités.
  • Abonne-toi aux réseaux sociaux de la Coalition et partages ses messages : Facebook (F), Twitter (T), Instragram (I).
  • Partage tes souvenirs des programmes francophones abolis à la Laurentian University pour illustrer l’importance de leur perte pour vous et la communauté.
  • Utilise les étiquettes (tags) suivants dans tes publications sur les réseaux sociaux pour te faire entendre par les partis concernés : a) Laurentian University : @laurentian (F), @LaurentianU (T), @laurentianu (I) ; b) Université de Sudbury : @usudbury (F), @UofSudbury (T), @usudbury (I) ; c) Caroline Mulroney : @carolinemulroneyPC (F), @C_Mulroney (T) ; @caroline_mulroney (I) ; d) Jill Dunlop : @jilldunlopmpp (F), @JillDunlop1 (T) ; e) Mélanie Joly : @melanie.joly.965 (F), @melaniejoly (T), @melaniejoly (I).

Sois créatif : tu peux aussi utiliser tes talents artistiques pour faire entendre ta voix dans l’espace public et mobiliser les gens autour de toi à la cause.

BIBLIOGRAPHIE ET AUTRES INFORMATIONS UTILES

En plus des exemples mentionnés plus haut, plusieurs membres de la communauté ont pris la parole publiquement. Nous t’invitons à consulter notre bibliographie qui propose une bonne sélection des textes et de nouvelles qui pourront t’aider à mieux comprendre la situation actuelle et son contexte. À mesure que les choses changent et que la situation évolue, nous mettrons cette liste à jour.

Pour communiquer directement avec les membres de la coalition, écris à cette adresse : denis@dbertrand.com